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L’alternance : Décalage entre l’entreprise et les jeunes

D’un côté, il y a les jeunes confrontés au chômage. De l’autre, les entreprises qui peinent à recruter…

Seul 27 % des Français âgés de 16 à 29 ans, se disent certains d’avoir un bon travail dans l’avenir ! (Source : enquête de Kairos Future pour la Fondation pour l’innovation politique)

On distingue quatre types de jeunes :

Les responsables d’entreprises semblent souvent s’attendre à ce que les jeunes soient semblables à ce qu’ils étaient, eux, à leur âge. (Source : Hervé Serieyx ancien chef d’entreprise, professeur d’université, consultant et auteur).

L’entreprise évolue moins vite que la société

Des « baby-boomer » jusqu’à la génération « Z » en passant par les générations « X » et « Y », les valeurs ne sont pas les mêmes.

Le décalage est réel entre les jeunes et l’entreprise. Quand elle embauche un jeune, l’entreprise considère qu’elle lui offre une réelle opportunité. Le jeune, en revanche, arrive avec des attentes relationnelles fortes concernant le respect qu’on lui doit, la reconnaissance dont il va bénéficier et ses droits.

Les entreprises priorisent la motivation, le respect des règles, la ponctualité…Pour les jeunes, la mission, le statut (contrat, prestige du poste, image du métier et du secteur d’activité), les horaires… priment. (Source : Alain Mergier, magazine Liaisons Sociales)

Les différentes générations (qui pour les unes : « baby-boomer » et « X » correspondent aux employeurs et pour les autres « Y » et « Z » correspondent aux candidats) ont des caractéristiques différentes qui compromettent les relations. Les visions du travail ne sont pas en adéquation les unes avec les autres.

Les « baby-boomer » (1945-1959)

Génération « X » (1960-1977)

Génération « Y » (1978-1994)

Génération « Z » (1995- ?)

Ce décalage entraîne une errance, une difficulté d’exister socialement, pour les jeunes en formation en alternance

Cette alternance créée pour faciliter l’insertion des jeunes qui ne veulent plus de « l’école » à induit une recherche identitaire : le vocabulaire pour les qualifier : élève, étudiant, stagiaire, apprenants, jeune en formation, apprenti… . Le lieu d’exercice : centre de formation, entreprise, école… . Le contrat : d’apprentissage, de professionnalisation, durée, cdd, cdi, rémunération règlementée… .

Ils se considèrent comme des « êtres hybrides » ni vrais étudiants, ni vrais travailleurs ? Difficile donc de se faire une image de soi. (Francis Tilman- La Revue nouvelle)

Comme il n’y a pas assez d’emploi pour tout le monde, il existe une concurrence entre travailleurs. Les plus qualifiés cannibalisent les emplois des moins qualifiés. Ainsi les entreprises peuvent répondre aisément à leurs besoins de main d’œuvre à court terme, mais de ce fait, n’ont plus de politique de ressources humaines avec une vision à long terme.

Il appartient aux entreprises de passer d’une « pyramide hiérarchique » à un « réseau collaboratif ». Il incombe aux dirigeants, managers, responsables, chefs d’équipe, tuteurs…d’adapter leurs pratiques managériales et de devenir des « managers ressources », à l’écoute, pour apporter aux jeunes collaborateurs les ressources nécessaires pour exprimer leur créativité.

Le manager se transforme en coach, en mentor…

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